L'espoir de retrouver des survivants du crash d'un hélicoptère militaire français, s'amoindrit, d'heures en heures. Dimanche en début-après midi, un haut responsable de l'armée de terre du SIRPA, contacté à Paris, affirmait au Parisien qu'un robot avait repéré les corps des six soldats, portés disparus depuis samedi soir, à 35 mètres de fond, là où gît la carcasse de l'appareil.

 Mais selon un communiqué de la présidence française, cinq corps ont pour l'instant été extraits de l'épave de l'hélicoptère. Le bilan provisoire est pour l'heure porté à sept morts, un blessé et un disparu.

 


Pour une raison encore inconnue, l'hélicoptère s'est abîmé en mer, samedi soir, quelques minutes après son décollage au large de Nyonié, au Gabon. Le Cougar, un appareil de transport, a décollé à 20h08 du pont de La Foudre, un batiment de la marine nationale française, pour un exercice militaire franco-gabonais.

Dix soldats français étaient alors à son bord : quatre membres d'équipage, issus d'un détachement d'aviation légère de l'armée de terre (ALAT) basé à Libreville et six commandos du 13e Régiment de dragons parachutistes, une unité des forces spéciales stationnée à Dieuze (Moselle).
Deux d'entre eux ont pu en réchapper vivants. L'un des soldats est mort sur le coup. Un autre, gravement blessé, a succombé quelques heures plus tard dans un hôpital de Libreville. Six soldats étaient alors encore portés disparus : après des heures de recherches, cinq dépouilles ont été localisées. Reste toujours un disparu. Les causes de l'accident restent encore à déterminer. Elles feront l'objet d'une enquête qui devrait être «ouverte très prochainement», a confirmé l'état-major à Paris. 

Un numéro vert pour les familles 

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, lui, s'est rendu sur place dimanche après-midi. Après une courte visite au centre de commandement du Camp De Gaulle où sont stationnées les Forces Françaises au Gabon (FFG), le ministre est allé sur le bâtiment La Foudre, d'où a décollé le Cougar la veille. Il devrait revenir ensuite à Libreville pour s'entretenir avec les familles au Camp De Gaulle, puis rendre visite à un des survivants avant d'aller au Palais présidentiel pour rencontrer le président gabonais Omar Bongo Ondimba.

Le ministère de la Défense a également mis en place un numéro vert ( 0800.74.75.75 ) pour les familles et les proches des dix soldats français.

L'opération prévoyait des parachutages d'hommes


Les forces françaises au Gabon (FFG) effectuaient avec les forces gabonaises «un exercice de coordination d'opérations de sécurisation maritime». Quelque 600 militaires, des hélicoptères Cougar et Fennec ainsi qu'un C160 étaient engagés sur l'exercice, baptisé N'Gari.

L'opération, qui devait se dérouler du 17 au 21 janvier, prévoyait notamment des parachutages d'hommes sur des objectifs déterminés à l'avance, notamment à Nyonié. Près de 120 militaires Gabonais y participaient aussi. Les FFG sont formées d'un millier d'hommes, notamment ceux du 6e bataillon d'infanterie de marine (6e BIMA). Elles constituent l'une des quatre bases militaires permanentes prépositionnées en Afrique (avec Dakar, Djibouti et la Réunion).

Les FFG «veillent notamment à assurer la sécurité, s'ils venaient à être menacés, des 12000 ressortissants français installés au Gabon (...) et mènent des missions d'aide au profit de l'Etat et des forces armées gabonaises». Elles «constituent également un point d'appui et d'accueil pour les opérations menées en Afrique», notamment Epervier au Tchad. En février 2008, les civils européens évacués du Tchad lors de l'offensive rebelle sur N'Djamena avaient été accueillis à Libreville.

Leparisien.fr avec AFP

 
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