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SIGNATURE DE LA PLATE FORME DES PARTIS POLITIQUES DE L’OPPOSITION

AUX ELECTIONS COMMUNALES

 

Discours du Chef de file de l’Opposition

 

Il y a quelques mois, quand nous avons commencé à évoquer ce sujet, nous en étions nous-mêmes sceptiques. Comment nous convaincre de nous mettre de nouveau ensemble après la débâcle des législatives ? Chacun a fait ses comptes pour arriver à la seule conclusion viable : seule l’unité d’action peut permettre à l’opposition de barrer la route au MPS et à ses alliés. Les discussions se sont donc poursuivies depuis, pour arriver aujourd’hui à la signature de la « PLATE FORME DES PARTIS POLITIQUES DE L’OPPPOSITION AUX ELECTIONS COMMUNALES » que nous allons signer dans un instant.

Dès le début, nous nous sommes fixés une règle en énonçant un principe simple : tout parti qui irait seul, ou en alliance avec un adversaire, devait en tirer les conclusions, et se présenter seul partout. Ce sont donc onze partis de la CPDC et six autres de l’opposition qui sont parvenus à ce que nous pouvons qualifier très modestement de première dans les annales politiques de l’opposition tchadienne. Ce faisant, nous sommes convaincus que le chemin est tracé pour qu’aux prochaines élections locales et nationales, l’opposition se regroupe encore plus pour gagner.

Oui, nous gagnerons ! Nous allons gagner les prochaines municipales parce que, au-delà du rejet unanime du régime dans toutes ses composantes, les habitants des villes ne vont pas confier la gestion de leurs cités à cette horde de pillards qui, depuis une quinzaine d’années, ont mis sous coupe réglée nos villes. Tout le monde le sait, il s’agit d’une véritable opération de pillage à ciel ouvert légalisée par le pouvoir MPS qui a placé à la tête des villes des personnes peu recommandables pour s’enrichir. Cà suffit. Le 15 janvier 2012, les Tchadiens s’exprimeront.

 

Malheureusement, et pour des raisons inconnues, seules 42 municipalités sont concernées. En effet, après les nombreuses manœuvres et manipulations que nous avons vécues, toutes les autres communes sont pour le moment écartées, sans que l’on sache quand elles iront elles aussi aux élections. La justice et la logique imposaient pourtant que ces élections aient lieu partout en même temps. Nous osons espérer qu’il en sera ainsi très  rapidement, le plus rapidement possible.

Nous espérons aussi que nous aurons, pour une fois, des élections transparentes. L’édition de nouvelles cartes était une de nos exigences, cela se fera. Nous allons demander à la CENI de mettre en place un système de distribution sécurisé de ces cartes, en y associant les partis politiques impliqués dans chaque circonscription.E Quant à nous, nous veillerons à désigner les membres des bureaux de vote et les délégués des partis parmi nos éléments les meilleurs qui, par leur vigilance et leur engagement, veilleront à la régularité du vote.

Nous avons une dernière exigence sans laquelle il nous serait difficile de compétitionner. L’Etat nous doit un peu d’argent : des arriérés de subvention et le remboursement de nos frais de campagne électorale ne nous sont toujours pas payés. Nous ne demandons pas une faveur, mais c’est un droit prévu par la Charte des partis politiques et le Code électoral. Raisonnablement, nous espérons que l’Etat devrait s’acquitter de cette petite dette au plus tard le 15 décembre, c'est-à-dire deux semaines avant le début de la campagne électorale, pour permettre à tous les partis politiques en lice d’avoir les conditions nécessaires pour une bonne élection. Faute de cela, il nous serait difficile d’assumer cette lourde tâche. En la matière, il s’agit d’une règle d’équité qui contribue aussi à la transparence électorale.

 

Chers amis, mettons nous dès maintenant en ordre de bataille. Unie, les rangs serrés, l’opposition vaincra !

SALEH KEBZABO

Tag(s) : #POLITIQUE TCHAD
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