deby degage de làRien ne marche dans notre beau pays le Tchad. Le peuple est pris en otage par un homme qui règne en maître absolu. Un homme qui gouverne avec des  mains de fer et d’airain. La nation est assiégée par un système inhumain décrié par toutes les couches sociales. Elle est devenue le berceau de l’injustice, de l’insécurité, des crimes économiques et politiques. Nous ne profitons pas de l’exploitation de nos ressources naturelles. La cherté de la vie est telle que nous sommes confinés dans une misère tenace.  Un groupuscule s’est accaparé de tous nos biens, faisant ainsi de nous des damnés de l’Afrique. Nos cadres sont constamment humiliés par celui qui est censé préserver la dignité de chaque citoyen. L’égoïsme des gens du pouvoir les poussent à envoyer tous leurs enfants dans des écoles étrangères, laissant ainsi le département de l’enseignement sombrer dans la nullité. Nos universités sont devenues de véritables lits de cauchemars. Il y manque des compétences adéquates et des structures et matériels de formation confortables. Ceux qui y sont parachutés pour soi-disant former, encadrer, trouvent une occasion en or pour déverser leur grande méchanceté sur ces pauvres jeunes qui n’ont pas d’autres choix, leur situation sociale l’oblige, que d’étudier au pays. Le gouvernement affiche clairement sa volonté de maintenir les jeunes dans une situation sociale défavorable. Sinon comment pouvons-nous comprendre que malgré nos revenues colossales, l’Etat est incapable d’octroyer régulièrement la modique bourse de 25000FCFA à ces jeunes qui sont l’espoir du Tchad de demain ? Le régime reste sourd aux jérémiades de ces jeunes parce qu’aucune autorité n’a son enfant parmi eux.

Quelle que soit notre position, quelque soit l’endroit où nous nous trouvons, nous devons manifester notre soutien à ces jeunes qui depuis plus d’un mois sont dans la rue à cause de la mal gouvernance. Il est temps que nous nous unissons pour dire non au système en place. La jeunesse doit retrouver sa place dans la gestion des affaires courantes. Pour paraphraser Monodji Fidèle, nous devons nous montrer « …une jeunesse organisée, dynamique, efficace qui impose sa vision aux décideurs publics et privés. Une jeunesse qui doit oser jouer le rôle d’acteur principal à la vie socio politique du pays et non de spectateurs ».

Nous devons démontrer, au monde, qu’aujourd’hui est un jour nouveau. Un jour où une vague de jeunes se déferle sur le Tchad. Chaque jeune tchadien, loin d’avoir un rêve comme l’a dit Martin Luther King (I have a dream), doit prouver qu’il est lui-même un rêve qui doit se réaliser pour sa nation. Oui, il est temps que chaque jeune prouve qu’il est la clé qui doit ouvrir les portes de sa nation. La clé qui doit ouvrir la porte de la justice, la clé qui doit ouvrir la porte de la paix, la clé qui doit ouvrir la porte de l’intégrité, la clé qui doit ouvrir la porte de la dignité. Chaque jeune doit prouver qu’il est la clé qui ferme définitivement la porte de la corruption, de l’impunité, du clientélisme, du clanisme, des crimes politiques et économiques, et que sais-je encore…..

Nous savons que nos aînés ont échoué dans leur mission. La preuve est que nous avons des grands diplômés qui ont librement choisi de participer à la détérioration de nos valeurs républicaines. Certains hommes de droits sortis des grandes écoles préfèrent incliner le levier de la justice du mauvais côté pour leur intérêt personnel et au détriment de la patrie. Oui, les diplômes ont montré leur limite dans notre pays. Nous devrons faire savoir au monde qu’au Tchad l’heure est à l’intégrité. Chaque jeune doit se dire que si je dois étudier mes leçons aujourd’hui, ce n’est pas pour avoir des points mais pour être compétent au service de ma nation.  Chaque jeune qui a de l’emploi doit se dire que si je travaille, ce n’est pas pour avoir de l’argent mais c’est pour œuvrer pour la grandeur de mon cher pays.

Chers jeunes, mettons de côtés nos préjugés, nos considérations personnelles, nos divergences ethniques et religieuses pour dire non à la crise sociale qui prévaut actuellement dans notre pays. Levons-nous et agissons, main dans la main, pour sauver notre avenir. Rejoignons nos frères de l’université de N’Djamena qui aujourd’hui sont  dans la rue pour réclamer leur droit. Quelque soit ce qui doit se faire, en cette année au Tchad, que cela ne se fasse pas sans nous. Que nous ne  soyons pas en marge du changement qui doit venir. Nous devons être au premier plan pour mettre un terme à toutes nos souffrances.

DINGAMTOLOUM Tobrome

 

Tag(s) : #POLITIQUE TCHAD
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