Le bras de fer entre l’Union des syndicats du Tchad (UST) et le gouvernement tchadien vient de prendre une nouvelle tournure avec la publication, par cette centrale syndicale, d’une pétition brossant un tableau particulièrement sombre de la gestion du pays sous le président Idriss Déby Itno. 
La sortie de ce document a valu à trois leaders syndicaux d’être inculpés de diffamation.
Suite à la publication d’un article relatif à la pétition dans N’Djaména BiHebdo, le directeur de publication de ce journal, Jean-Claude Nékim, a rejoint le trio syndical au banc des accusés.

Népotisme, mauvaise gestion, impunité, cherté de la vie

« Tous les Tchadiens subissent la mort dans l’âme : le népotisme, la mauvaise gestion, l’impunité, la cherté de la vie, la paupérisation sans précédent de la population, bref l’arbitraire du pouvoir Deby », soutient la pétition de l’UST.
Affirmant que « toute la population du Tchad vit dans une précarité absolue » et qu’il « manque de l’eau potable, de l’électricité, des médicaments, des produits de première nécessité », la pétition de l’UST dresse une liste de « constats » qui, dit-elle, « illustrent à suffisance la situation.

Les entreprises publiques bradées

La centrale syndicale accuse notamment le régime du président Déby Itno de brader des entreprises publiques, d’accorder des exonérations fiscales indues à certaines entreprises privées, de « privatisation des recettes des douanes et autres entrées fiscales. »
Le directeur de publication de N’Djaména BiHebdo a défendu la décision de son journal de publier une synthèse de la pétition. Il s’agissait d’informer le public au sujet d’un document en circulation, a souligné Jean-Claude Nékim. Ce dernier a dit avoir reçu de nombreux appels téléphoniques de soutien de ses compatriotes qui, selon lui, ne comprennent pas l’attitude du gouvernement face à une pétition reflète la réalité tchadienne.

Tag(s) : #POLITIQUE TCHAD
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