Entrés samedi à Bangui, les rebelles centrafricains ont pris le contrôle de Bangui. Le président Bozizé a pris la fuite. De nombreux pillages sont à déplorer.

Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui, demandant aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir qu'il avait conquis par la force en 2003. La France a envoyé des troupes en Centrafrique pour sécuriser l'aéroport de Bangui.

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16h25 : 350 soldats français ont été envoyés en renfort, selon une source proche du dossier.

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VIDEO Qui sont les rebelles de la Séléka ?

 

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15h17 : Les rebelles centrafricains du Séléka promettent l'organisation « d'élections démocratiques ». L'organisation, qui fédère plusieurs mouvements d'insurgés, s'est immédiatement attachée à rassurer la population après ce coup de force, affirmant que « la page Bozizé » était tournée et appelant à une « gestion consensuelle de la transition ».

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14h55 : Confusion sur la succession de Bozizé et sur le maintien en place du gouvernement d'union nationale du Premier ministre Nicolas Tiangaye, issu de l'opposition. L'opposition et les rebelles du Séléka avaient obtenu des postes-clés dans ce cabinet, dont les ministères des Finances et des Mines. Le chef du Séléka, Michel Am Non Droko Djotodia, avait été désigné premier vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale.

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14h10 : Le Séléka exprime « ses regrets les plus sincères pour toutes les victimes collatérales ». Parmi celles-ci, figureraient six soldats africains qui faisaient partie des quelque 400 hommes dépêchés en RCA par Pretoria pour entraîner et aider les troupes régulières. Une source au sein de la force régionale de maintien de la paix a affirmé que ces troupes avaient participé aux combats au côtés de l'armée centrafricaine. « J'ai vu les corps de six soldats sud-africains. Ils ont tous été abattus. Leurs véhicules ont été détruits et d'autres soldats sud-africains sont venus récupérer les corps », a raconté un témoin. Une source des Nations unies à Bangui a déclaré que les troupes sud-africaines se préparaient à quitter le pays. « Ils ont subi des pertes substantielles et ils ont demandé l'appui de la France pour l'embarquement de leurs troupes et pour leur départ », a dit cette source. Selon elle, le nombre de soldats sud-africains tués varierait entre deux et douze.

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13h51 : Paris confirme le départ du président Bozizé. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a confirmé dimanche le départ du président centrafricain François Bozizé de Bangui, la capitale tombée aux mains des rebelles, sans indiquer sa destination. « Alors que se confirme le départ de Bangui du président Bozizé, j'appelle toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue », a déclaré M. Fabius dans un communiqué, indiquant que le dispositif français sur place « a été renforcé » pour assurer la sécurité des Français. « Nous renouvelons nos consignes de prudence à l'ensemble de nos compatriotes et nous leur demandons de restreindre leurs déplacements au strict minimum », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

 

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12h49 : Le président Bozizé introuvable. Une source bien informée a indiqué à l'AFP que le président avait « quitté le territoire national en hélicoptère » sans préciser sa destination. Il suffit de traverser le fleuve Oubangui pour rejoindre Zongo, en République démocratique du Congo (RDC) voisine. Toutefois, les autorités congolaises ont nié sa présence. « Le président Bozizé n'a pas demandé à venir en RDC, il n'y est pas arrivé, il n'est pas signalé » a affirmé à l'AFP M. Lambert Mendé, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Le responsable a précisé qu'il s'était entretenu avec le maire de Zongo. Le Congo-Brazzaville a aussi réfuté sa présence sur le territoire. « Ni moi ni le président de la République n'avons été informés de son arrivée sur le sol congolais » a affirmé en fin de matinée M. Ikouebe.

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12h47 : Nombreux pillages à Bangui. De nombreux pillages, commis par des gens armés mais aussi de la population, ont lieu à Bangui prise par les rebelles dimanche matin, selon de nombreux témoins interrogés par l'AFP. Profitant de l'anarchie régnante, des hommes armés, des rebelles mais aussi sans doute des brigands ou membres des forces de l'ordre en civil, ont procédé à des pillages de magasins, de maisons particulières et de voitures. La population prenait ensuite le relais, ont rapporté des témoins dans divers endroits de la capitale.

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12h02 : Bangui est contrôlée par les rebelles. Bangui, la capitale centrafricaine, est sous le contrôle de la coalition rebelle Séléka, ont affirmé dimanche à l'AFP une source militaire centrafricaine et une source au sein de la force multinationale d'Afrique centrale (Fomac). « Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont pris la ville », a déclaré un haut responsable militaire centrafricain, sous couvert de l'anonymat, refusant par ailleurs de commenter la situation. « Les rebelles contrôlent la ville même s'il y a encore quelques tirs à gauche et à droite », a estimé par ailleurs une source au sein de la Fomac déployée en Centrafrique.

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1 1h35 : La RDC a demandé l'aide de l'Onu pour transporter le clan Bozizé. La République démocratique du Congo (RDC) a sollicité dimanche l'aide du Haut Commissariat de l'Onu aux réfugiés (HCR) pour transporter la famille du président centrafricain François Bozizé, contrainte de fuir son pays par les rebelles du Séléka, a annoncé un représentant des Nations unies ayant requis l'anonymat. Les autorités de RDC « ont demandé au HCR de transporter 25 membres de la famille de Bozizé de Zongo (localité de RDC frontalière de la Centrafrique, ndlr) à Gemena », dit-il dans un SMS.

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10h06 : Le président se serait enfui au Congo. Les membres de l'administration du président François Bozizé confirment que les rebelles centrafricains du Séléka se sont emparés de Bangui et indiquent que le président François Bozizé s'est enfui en République démocratique du Congo (RDC). « Les rebelles contrôlent la ville. J'espère qu'il n'y aura pas de représailles », a déclaré Gaston Mackouzangba, porte-parole du chef de l'Etat. Selon Crépin Mboli-Goumba, porte-parole du gouvernement, les rebelles du Séléka tiennent tous les points stratégiques de la capitale. Un conseiller du président ayant requis l'anonymat a indiqué qu'il avait traversé le fleuve Oubangui dans la matinée pour gagner la RDC.

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Centrafrique : 350 soldats français envoyés en renfort

9h45 : Les rebelles annoncent avoir pris le palais présidentiel mais ne pas avoir trouvé Bozizé. Les rebelles de la coalition centrafricaine du Séléka ont pris dimanche le palais présidentiel de Bangui, a annoncé à l'AFP un de leurs chefs militaires, le colonel Djouma Narkoyo, précisant que le président François Bozizé ne s'y trouvait pas. « Nous avons pris le Palais présidentiel. Bozizé n'y était pas. Maintenant, nous allons nous rendre à la radio (nationale) pour que le président du Séléka (Michel Djotodia) prenne la parole », a-t-il déclaré. « Nous savions que Bozizé n'était pas là », a-t-il précisé. Une source militaire sous couvert de l'anonymat a confirmé la prise de la présidence par le Séléka, soulignant qu'il y avait encore « des poches de résistance dans la ville » mais que le « rapport de force était clairement en faveur des rebelles ». L'assaut de la rébellion a commencé vers 07H30 (6h30 GMT)

 

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7h45 : Tirs et détonations à Bangui. De nombreux tirs et détonations étaient entendus dimanche vers 07h45 (06h45 GMT) à Bangui que les rebelles de la coalition de la Séléka ont infiltré en vue de renverser le président François Bozizé, selon un journaliste de l'AFP sur place et un responsable militaire régional. Ces tirs et détonations étaient très audibles dans les quartiers sud où se trouve le journaliste mais aussi dans le nord de la capitale, selon une source militaire au sein de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) qui a confirmé la « reprise des tirs » vers 07h45. Des détonations avaient eu lieu samedi vers 18h à l'entrée de Bangui mais la capitale avait été relativement calme pendant la nuit.

 

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6h06 : « La journée d'aujourd'hui (dimanche) décisive » pour les rebelles à Bangui. La rébellion centrafricaine de la Séléka, dont certains éléments ont déjà pris position dans la capitale, a estimé que dimanche serait une « journée décisive » dans sa volonté de prendre Bangui et de renverser le président François Bozizé. « La journée d'aujourd'hui sera décisive. Nos hommes sont dans Bangui, on prend nos emplacements », a affirmé à l'AFP le colonel Djouma Narkoyo, un des chefs militaires de la Séléka sur le terrain. « Les Faca (Forces armées centrafricaines) et les Sud-Africains sont massés autour du palais » présidentiel au centre de Bangui. « Nous lançons un appel à nos frères des Faca: ils n'ont qu'à déposer les armes et suivre ce qui va se passer », a-t-il poursuivi.

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