Nous sommes dans des conceptions militantes qui annihilent et révoquent un certain capitalisme dévoué aux seules personnes propulsées par le clan au-devant de la scène. Un facteur d’enrichissement indexé au cercle des nantis. Le Tchad, notre pays creuse les fossés d’une certaine nomenclature rehaussée des détournements de deniers de l’état, des hommes et femmes proches du dictateur tchadien, choisis sur l’appartenance ethnique, du cercle proche de parents, et du clan. Les rapaces d’un autre air s’agitent  à déchiqueter toute offre pourvue que cela les engraisse pendant que la majorité du peuple tchadien et ce qu’il en reste croupit dans la misère.

Comme toujours, les membres du clan se servent des vicissitudes et des largesses de l’état tchadien jusqu’à s’en approprier les arcanes. Le clan Déby pense que l’état tchadien est une propriété propre à l’enseigne identitaire Beri, et de surcroit un trésor accolé à la famille.

MAHAMAT TIMAN DEBY ITNO, autre novice de la famille, un gamin d’à peine 20 ans, sans bagage intellectuel, ni cursus de gestion, atterrit à la tête de la nouvelle cimenterie du Tchad par la grâce de son oncle Idriss Déby, comme s’il n’y a pas d’autres Tchadiens aptes à gérer ou diriger valablement les sociétés et régies au Tchad. Malgré cette injonction de faits accomplis, les Chinois ayant financé cet édifice s’en trouvent floués. La société de gestion mise en place avec 60°/° de parts chinois et 40°/° de parts du Tchad est bloquée des faits avérés de non-respect de cahier de charge. Le despote Déby veut se l’accaparer au même titre que les démarches qui gangrènent la fameuse raffinerie. Un lobby de mafioso sans vergogne. Aux dernières nouvelles, les Chinois demandent le respect des accords ou ils démontent toutes les machines pour rentrer en chine.
Les mêmes et toujours les mêmes, et qu’à force de dénonciation rien ne vaille une prise de conscience.

La nouvelle raffinerie de Djarmaya vit des heures sombres et honteuses. À peine inaugurés et fonctionnels, les Chinois constatent avec amertume qu’il y’a un manque de 380 citernes. Ce trou est imputé à Daoussa Déby Itno Kamiss. Devant une telle calamité de gestion, les Chinois insistèrent sur le rétablissement des faits. L’omnipotent et l’omniscient Daoussa demanda l’expulsion du directeur chinois de la raffinerie. Ce qui fut fait manu militari. Le tout N’djamèna bruisse de rumeurs de détournements des produits pétroliers vers le Nigéria ou le Cameroun. D’autres langues fourbues l’annoncent avec certitudes que les citernes ont disparu vers Amdjaress (la bourgade de ce que vous savez) ou plus au nord à la frontière Tchado-Libyenne.

Dans le même répertoire, la nouvelle raffinerie de Djarmaya reste infestée de ces vermines mercantiles qui tirent leurs moelles des inégalités. Il y’a à peine une semaine, les deux sœurs (Haïga et Cheno) du président-général de la République du Tchad, Idriss Déby Itno Kamiss, demandaient solennellement à l’autre pacha du clan Daoussa Déby Itno Kamiss de se pourvoir comme actionnaire dans le système de gestion de ladite raffinerie. Le refus de Daoussa Déby fut net, car pour lui, tout doit être pour lui. Il a fallu de peu pour qu’il échappe à la vindicte colérique de deux sœurs voraces qui lui profèrent toutes les insultes les plus étriquées.

Tels sont les faits d’une famille qui rançonne tout, et qui laisse des miettes à ceux qui à différentes échelles leur font Office d’avocats.

Autres lieux, autres faits du maitre des lieux. La ville de Moussoro et son fameux C.I (centre d’instruction) ont accueilli en début de semaine dernière le dictateur tchadien et une bonne frange de la milice qui fait office d’armée nationale. L’objectif est tout particulier, car il est question de recenser les officiers, sous-officiers et hommes de troupe de manière biométrique. Mais un grand dilemme  apparait. Le régime d’Idriss Déby Itno Kamiss avait entretenu pendant 20 ans un système d’enrichissement personnel propre à la communauté et au clan. Un seul individu touche 3, 4, voir 5 salaires au vu et au su de tous les responsables sans rechigner. Il y’a dans ce labyrinthe mafieux des militaires qui sont gendarmes, gardes nomades, policier, etc., touchant à la fin du mois plusieurs salaires tout seuls. Nous trouvons aussi dans ce bataclan, des étudiants touchant leurs bourses et un salaire, voire 2 salaires payés par le trésor du Tchad.

Voilà un des faits qui montrent à quel point on se fout de la gueule des autres tchadiens, et qui doit réveiller les masses à poser de façon réelle tous les aspects néfastes des inégalités à tout point de vue.

Si le despote tchadien voulait rendre justice aux Tchadiens, il doit aller au-delà du simple fait du recensement biométrique. Il doit restituer la dignité et l’égalité au peuple, sinon ce sera pour très bientôt la fin du mercantilisme vorace, car la colère du peuple tchadien est au seuil de son pavé. 

ASSILECK HALATA Mahamat

Tag(s) : #POLITIQUE TCHAD
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