Le Tchad a donné, le Tchad a repris. Lorsque le président Idriss Déby, fermement soutenu par la France et par le Congo-Brazzaville, l'a décidé, Michel Djotodia n'a eu d'autre choix que de s'exécuter et de se dévêtir d'un costume présidentiel trop grand pour lui. En République centrafricaine (RCA), l'histoire vient de bégayer. En 2003, François Bozizé avait conquis le pouvoir par les armes avec l'assentiment de son voisin du Nord. La Séléka, une coalition de mouvements rebelles, l'a renversé le 24 mars 2013 parce que N'Djamena l'a bien voulu et, selon des sources concordantes, a même appuyé le coup de force.

>> Lire notre reportage : Centrafrique : le départ de Michel Djotodia n’a pas rétabli le calme à Bangui

M. Bozizé aura tenu dix ans avant d'être poussé à l'exil, M. Djotodia n'aura eu que dix mois. Le temps que cet ancien fonctionnaire du ministère du plan, formé en Union soviétique, devenu chef rebelle puis président de transition, démontre son incapacité à tenir les rênes du pouvoir. Mais il n'est pas le seul responsable de l'effondrement total de son pays.

UN ETAT FANTÔME

Même s'ils s'en défendent, M. Bozizé et son clan ont, selon des sources centrafricaines et françaises bien informées, soufflé sur les braises et soutenu la déstabilisation depuis les pays environnants – Cameroun, République démocratique du Congo, Soudan du Sud et Ouganda. En un an, depuis les premières attaques de la Séléka en décembre 2012, la Centrafrique est passée du rang de pays malade à celui d'Etat fantôme.

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Le Tchad a donné, le Tchad a repris
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