kebzaboh.jpgLe Président de l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau a animé le vendredi 14 octobre 2011, une conférence de presse à son domicile au quartier Moursal. En présence de ses amis de l’opposition et de ses militants, Saleh Kebzabo a entretenu la presse nationale sur le massacre de Matta Léré mais aussi des propos du Ministre Secrétaire Général du Gouvernement. Celui-ci, faut-il le rappeler, avait lors d’un point de presse qu’il a fait le 06 octobre, émis des doutes sur le rôle de premier plan que Président de l’UNDR joue au sein de l’opposition.

Pour lui, les dernières attaques du ministre SGG n’honorent pas le gouvernement. Qu’il est bel et bien de par la loi, le chef de l’opposition. « Tenter d’en douter, c’est porter atteinte à la loi ». Et de rappeler qu’il est député à l’Assemblée Nationale, membre du parlement panafricain dont le siège est en Afrique du Sud où il se rend fréquemment en mission. « Que de se livrer à des polémiques, le gouvernement devrait s’occuper de sérieux problèmes comme la crise sociale » a-t-il mentionné. M. Kebzabo de poursuivre que le gouvernement devrait d’abord donner des explications sur ce qui se passe avec les produits pétroliers avant de porter de graves accusations sur les autres. Parlant du pétrole de Doba et de la raffinerie de Djarmaya, Saleh Kebzabo dit « qu’une fois encore, le Tchad est entrain de rater une opportunité pour se développer ». Et la vision de son parti en la matière est totalement différente.

Evoquant le massacre de Matta Léré, le Président de l’UNDR insiste sur le fait que le ministère de la justice n’a pas agi comme il se devait. « Le ministre de la justice s’est illustrée en tentant d’orienter et d’influencer la justice qui doit être indépendante » avait-il déploré. Selon lui, jusque là 38 rescapés de Léré croupissent dans l’illégalité la plus totale dans les geôles de N’Djamena. « Après le décès d’une dizaine de prévenus, le ministre de la justice persiste et signe que les habitants de Bodoro arrêtés à Matta seraient les auteurs des crimes ». Il invite le gouvernement à laisser la justice gérer ce dossier en toute indépendance et dans la transparence totale.

Saleh Kebzabo lance à l’occasion un appel au Président de la République lui rappelant qu’il est le magistrat suprême du pays, par ailleurs garant des institutions et de leur respect. A ce titre, il est également le garant de l’accord du 13 août 07 et non son fossoyeur car une loi organique ne saurait être modifiée comme une simple loi a-t-il déclaré. Le Président de l’UNDR de rappeler que l’adoption par l’Assemblée Nationale des amendements au code électoral s’est faite dans les conditions politiques et juridiques inadmissibles.

Il dénonce par ailleurs les rencontres à la Présidence entre le Chef de l’Etat et les chefs des partis politiques qu’il considère comme un piège pour l’opposition.

Tag(s) : #POLITIQUE TCHAD
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :