HSB.pngLe pouvoir a mis sous coupe réglée les médias d’État qui ne sont que simple relais de ses discours.Les fonctionnaires se transforment en griots en ne faisant que les louanges du Prince. La radio et la télévision d’État n’ont plus d’émission d’analyse et de débats, et se livrent à des éditoriaux, un genre plutôt archaïque en démocratie. Point de place aux activités de l’opposition. Les média privés ont d’énormes difficultés pour survivre, faute de subventions suffisantes, tandis que l’État dépense des centaines de millions de francs dans des medias étrangers pour faire sa propagande. Le marché publicitaire national étriqué profite en priorité aux journaux proches du pouvoir. Les menaces pèsent également sur les lignes éditoriales de la presse privée indépendante, car le pouvoir voudrait avoir une presse privée aux ordres. Cette situation restreint l’espace des libertés, surtout si l’on y ajoute les différents procès intentés fréquemment aux journalistes « critiques ». Il y a comme une volonté de retour à la pensée unique, comme à l’époque de l’UNIR du régime de Hissein Habré.

Au-delà des médias, c’est tout un processus d’étouffement des libertés qui est mis en branle. Les libertés individuelles sont de plus en plus confisquées, et les citoyens vivent dans la peur permanente d’être arrêtés, par des agents qui ne sont pas assermentés. L’ANS étend ses tentacules sur tout le territoire, et ses agents exercent leurs activités avec des pouvoirs exorbitants. L’ANS et les Renseignements généraux de la Police disposent de prisons inconnues des instances judiciaires. Le peuple fait ainsi l’objet de surveillance permanente, en violation des Lois. Ainsi, l’État a engagé des sommes colossales pour acquérir des matériels sophistiqués pouvant lui permettre de capter les conversations téléphoniques, les fax, les mails et les textos (sms), en toute illégalité.

 

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