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En présence de nombreux membres de la famille et d’amis du disparu, ainsi que du secrétaire général adjoint du Parti pour les Libertés et la Démocratie, Jean-Pierre Sueur, Président la Commission des Lois du Sénat, et moi-même avons tenu une nouvelle conférence de presse à l’occasion du 4ème anniversaire de la disparition de l’opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh, dont on est sans nouvelles depuis le 3 février 2008. L’avocat de la famille, William Bourdon, ainsi que les associations ACAT (Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) et Amnesty International étaient présents à nos côtés.

 
Au-delà du rappel de notre solidarité avec la famille Saleh, ce fut également l’occasion de renouveler notre engagement au service de la vérité dans une affaire que la justice et le pouvoir tchadiens s’efforcent de faire oublier. Cette attitude nous oblige à de nouvelles initiatives afin de donner un nouvel élan à l’enquête :


→ Le Procureur de la République, M. François Molins, a été saisi du dossier par nos soins afin d’examiner la possibilité de demander à la Cour Pénale Internationale d’enquêter pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, selon les articles 5, 7 et 8 du Statut de Rome ;


→ Un courrier va être adressé à M. Alain Juppé, Ministre des Affaires Étrangères, lui demandant de saisir, au nom de l’État français, le Comité contre la Torture défini par la Convention contre la torture de New-York en 1984, ratifiée par le Tchad ;


→ Une plainte va être déposée auprès du Conseil des Droits de l’Homme, organe intergouvernemental du système des Nations Unies, au nom des crimes de guerre commis par le gouvernement tchadien lors des événements de février 2008.


Ces différentes démarches ont pour but d’amener le gouvernement tchadien à respecter les engagements qu’il a lui-même pris de faire toute la vérité sur cette affaire, au moment où la Commission d’enquête indépendante rendait ses conclusions, en juillet 2008.


Ces différentes démarches viennent en appui à l’action menée par la famille et notamment les fils de Ibni Oumar Mahamat Saleh, qui viennent de déposer plainte devant la justice française.
Espérant tous ne pas avoir à nous retrouver à nouveau à cette date l’an prochain, nous avons tenu néanmoins à réaffirmer que s’il le fallait, nous serions encore là !

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