La tâche des Français, qui ont lancé le 5 décembre l'opération Sangaris pour restaurer la sécurité, est rendue plus compliquée par l'attitude et les ambiguïtés de son allié tchadien, puissance régionale traditionnellement très influente en Centrafrique, et partenaire incontournable de Paris pour rétablir la sécurité dans le pays. La France a déployé 1 600 militaires en appui à une force africaine sur place, la Misca (plus de 4 000 hommes). Avec 850 hommes, aguerris et bien équipés, le contingent tchadien de la Misca est omniprésent à Bangui. Il y joue le rôle de protecteur de la minorité musulmane, mais également du pouvoir du président (et ex-chef rebelle) Michel Djotodia.

Les Centrafricains accusent les Tchadiens de soutenir les ex-rebelles Séléka - dont certains sont originaires du Tchad - qui ont renversé le président François Bozizé en mars, et fait subir pendant des mois aux civils leur loi d'airain. Ces militaires tchadiens ont été impliqués récemment dans plusieurs incidents, dont des tirs fratricides sur leurs collègues burundais de la Misca.

Mercredi, la Misca a annoncé le prochain départ de Bangui des troupes tchadiennes et leur redéploiement vers le nord du pays, frontalier du Tchad. Au moins 23 soldats tchadiens ont été tués en Centrafrique depuis le déploiement des troupes de N'Djamena dans le pays, selon un décompte de l'AFP.

 

Source : http://www.leparisien.fr/international/videos-centrafrique-cinq-soldats-tchadiens-tues-dans-des-affrontements-26-12-2013-3440991.php

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