La demande de libération du député Gali Gatta Ngoté a été faite lors d’une conférence de presse qu’il a animée le 11 mars 2012 à son domicile au quartier Moursal. L’arrestation du Député Gali Gatta Ngoté à Sarh pour complicité de braconnage, tentative de corruption et détention illégale d’arme a occupé une bonne place dans les échanges avec la presse.


Situant les faits dans toute leur dimension juridique et judiciaire, Dr Kassiré a souligné qu’il n’ya pas flagrant délit. Car, le flagrant délit est un acte commis immédiatement. Même s’il en est le cas, on devrait d’abord juger les auteurs avant le prétendu complice qui serait Gali. « On ne peut pas arrêter un député, d’ailleurs couvert par l’immunité parlementaire pour une affaire banale de cochon sauvage », a-t-il relevé.
« Cette affaire ressemble à une ombre dans la nuit au clair de la lune », a reconnu le conférencier avant d’exprimer son regret que de tel incident puisse se produire dans une même famille. « L’affaire Gali et celle du Député Saleh Kebzabo se ressemblent dans leurs origines et dans leurs fonds », a relevé Kassiré Coumakoye tout en précisant que ce sont des parents qui cherchent à détruire leurs propres parents pour faire endosser la responsabilité au MPS qui n’est rien dans ces deux affaires.
Le Président national de VIVA/RNDP estime qu’il faut trouver une formule face à ce climat politique malsain. "Ce n’est pas bon pour l’appréciation de notre politique que nous voulons apaisée et consensuelle", a-t-il ajouté. C’est ainsi qu’il appelle à l’arbitrage du Président de la République, garant de la magistrature suprême, afin que le Député Gali Gatta Ngoté retrouve sa liberté.
Abordant les élections communales 2012, le député Kassiré a mis l’accent sur quelques maux qui ont pour noms : fraude, détournement des voix, etc. avant de préciser qu’au Tchad, le choix des électeurs n’est pas toujours respecté. Pour avoir été 4 fois ministre de la Justice dans ce pays, Dr Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye estime qu’il faut trouver une machine judiciaire appropriée pour le Tchad. « Il faut une profonde reforme au niveau de la machine judiciaire. Car la cour Suprême est pire que la CENI », a-t-il martelé.
Toutefois, il félicite tous les tchadiens, victimes de la machination de la Cour Suprême pour avoir pris part aux élections communales, accomplissant ainsi leur devoir civique. « C’est une victoire éphémère, confiez le reste à Dieu. Car le vrai Juge c’est Dieu, tout le reste n’est que vanité des vanités et la politique dans une nation est semblable à une course de fond. Le peuple n’est jamais faible, même face à l’injustice ». Pour remédier à cette situation chaotique et dans la perspective des élections communales qui auront lieu dans les circonscriptions électorales des 9éme et 10éme arrondissements de la ville de N’Djamena, le Dr Kassiré suggère une restructuration de la CENI et de ses deux démembrements afin d’y désigner des personnes compétentes, responsables et intègres. Parlant de l’alliance avec le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), il indique que des discussions sont en cours pour la désignation des membres des bureaux des conseils municipaux, ville par ville.
Ramadji Florent Indinta/infotchad.com

Tag(s) : #POLITIQUE TCHAD
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